Charges du Micro-Entrepreneur en Achat-Revente : Guide facile 2023

Vous êtes sur le point de vous lancer en tant que micro-entrepreneur (ou auto-entrepreneur) dans le domaine de l’achat-revente et vous souhaitez savoir quelles charges vous allez devoir payer ?

Après avoir lu cet article vous connaitrez les charges et impôts spécifiques à l’activité d’achat revente en micro-entreprise. Vous pourrez même estimer très simplement votre fiscalité grâce à notre simulateur.

L’entreprenariat est une aventure passionnante, mais une bonne gestion de vos charges et impôts est essentielle pour garantir le succès de votre activité.

En effet, en tant que micro-entrepreneur, vous devrez reverser à l’Urssaf et aux impôts environ 13% du montant de vos ventes, ce qui diminuera votre marge.

Parmi ces différentes charges obligatoires on retrouve :
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Le Prélèvement Libératoire de l’Impôt sur le Revenu

Commençons par le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu. En tant que micro-entrepreneur, vous bénéficiez d’un avantage considérable : au lieu de payer l’impôt sur le revenu en une fois à la fin de l’année, vous payez un pourcentage de votre chiffre d’affaires chaque mois ou chaque trimestre.

Le taux de ce prélèvement est de 1% pour l’activité d’achat-revente. Ce qui signifie que si vous réalisez 1 000€ de vente un mois donné, vous devez payer 10€ d’impôt le mois ou le trimestre qui suit. Attention, l’impôt est calculé sur le montant des ventes et non pas sur votre bénéfice.

Ce mode d’imposition est transparent et vous permet de savoir facilement à l’avance combien vous devrez payer. Cela facilite la gestion de votre trésorerie et vous évite les mauvaises surprises en fin d’année !

Toutefois, il est essentiel de noter que le prélèvement libératoire est une option que vous pouvez choisir ou non. Si vous estimez qu’il serait plus avantageux de payer votre impôt sur le revenu en fin d’année selon le barème progressif, vous pouvez bien évidemment le faire.

Avant de prendre une décision, il est recommandé d’effectuer des simulations. Si vous avez un doute, vous pouvez vous rapprocher d’un expert comptable ou d’un fiscaliste qui pourra vous aider à évaluer quelle option et la plus avantageuse pour votre situation financière. 

Les cotisations sociales

Ensuite, vous devez également payer des cotisations sociales.

Les cotisations sociales couvrent plusieurs prestations, notamment l’assurance maladie-maternité, la retraite de base, l’invalidité-décès et les allocations familiales. En revanche vous ne cotisez pas au chômage, ce qui signifie que si vous cessez votre activité vous ne pourrez pas recevoir d’indemnité par pôle emploi. 

Ces cotisations sont essentielles pour votre protection sociale (notamment en cas d’arrêt maladie ou départ à la retraite), mais peuvent représenter une part importante de vos revenus. Il est donc essentiel de comprendre comment elles fonctionnent. 

En tant que micro-entrepreneur, vos cotisations sociales sont calculées en fonction de votre chiffre d’affaires (comme pour le prélèvement libératoire). Pour l’activité d’achat-revente, le taux est fixé à 12,3%. Cela signifie que si vous réalisez 1 000€ de vente un mois donné, vous devez payer 123€ de cotisations sociales le mois ou le trimestre qui suit.

Ces cotisations sont elles aussi calculées sur votre chiffre d’affaires et non sur votre bénéfice. Ce qui signifie que même si vous vendez à perte et ne réalisez pas de profit, vous devrez payer des cotisations sociales. Il est donc crucial de bien gérer vos charges et de prévoir ces dépenses dans votre marge. 

La Contribution à la Formation Professionnelle (CFP)

Lorsque vous exercez en tant que micro-entrepreneur, vous avez l’obligation de contribuer à la formation professionnelle. Cette contribution vise à financer la formation continue des travailleurs dans votre secteur d’activité.

Le montant de cette contribution s’élève à 0,10% de votre chiffre d’affaires. Elle est prélevée directement par l’URSSAF au moment de votre déclaration de chiffre d’affaires, en même temps que vos cotisations sociales. Vous n’avez donc pas à vous en préoccuper, car l’URSSAF se charge de la collecte et de la répartition de ces fonds. 

Il est dans votre intérêt de tirer parti des formations financées par cette contribution pour développer vos compétences et améliorer votre entreprise. Ces formations peuvent concerner un large éventail de sujets, vous pouvez par exemple suivre une formation en ligne sur le marketing numérique afin d’améliorer vos compétences en vente en ligne. 

Pour ce faire, vous pouvez vous renseigner sur les offres de formation disponibles auprès d’organismes tels que les Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI), les Chambres des Métiers et de l’Artisanat, ou Pôle Emploi. De plus, certaines formations peuvent être dispensées en ligne, ce qui vous offre une certaine flexibilité.

Simulateur d'impôts et charges

N'hésitez pas à utiliser notre simulateur qui pourrait vous être utile si vous décidez de vous lancer dans cette aventure qu'est l'entreprenariat
Gratuit

La Cotisation foncière des entreprises (CFE)

La Cotisation Foncière des Entreprises, ou CFE, est un autre aspect à prendre en compte en tant que micro-entrepreneur. Cette contribution vise à financer les services locaux et son montant dépend de l’endroit où vous exercez votre activité.

Il s’agit d’une dépense annuelle, indépendante de votre chiffre d’affaires. Elle peut donc représenter un coût supplémentaire à anticiper dans votre gestion financière. Le paiement de la CFE intervient chaque année aux alentours du 15 décembre.

La CFE est calculée en fonction de la valeur locative du bien dans lequel vous exercez votre activité. Son montant varie donc d’une commune à l’autre.

Si vous exercez votre activité à domicile, vous devez payer une cotisation forfaitaire minimale calculée en fonction du montant de votre chiffre d’affaires. Le montant minimum pour 2023 étant de 237 € dès lors que vous réalisez au moins 5 001 € de chiffre d’affaires.

Dans tous les cas vous recevrez un avis de cotisation qui détaille le montant à payer.

Il est important de déclarer votre CFE correctement pour éviter de devoir payer des pénalités inutiles et de planifier cette dépense annuelle dans votre budget.

Il n’y a que 2 situations dans lesquelles vous n’aurez pas à payer de CFE :

1/ La première année civile d’activité (c’est-à-dire de la date de création au 31 décembre de cette même année). Il est donc recommandé d’éviter de créer son activité en fin d’année afin de profiter au maximum de cette exonération.

2/ Ou, si votre chiffre d’affaires de l’année est inférieur à 5 000€.

Même si vous pouvez bénéficier d’une exonération, vous devez faire une déclaration de CFE pour bénéficier de cette exonération.

Concrètement, ca donne quoi ?

Maintenant que vous avez une vue d’ensemble de la fiscalité en tant que micro-entrepreneur en achat-revente, voici un exemple concret vous permettant de vous projeter :

Au mois d’août 2023, vous avez réalisé un chiffre d’affaires de 5 000€.

En septembre 2023, vous devez déclarer ce chiffre d’affaires auprès de l’Urssaf. Cette déclaration donne lieu au paiement de plusieurs charges : les cotisations sociales, la CFP et le versement forfaitaire libératoire si vous avez opter pour.

5 000€ de ventes
-615 € de cotisations sociales (ou 320€ si vous bénéficiez de l’ACRE la 1ère année)
-5€ de CFP
-50€ de versement forfaitaire libératoire (uniquement en cas d’option, sinon imposition en 2024)

Montant restant dans votre poche à la fin du mois = 4 330€

A ce montant il faut encore déduire le prix d’achat des produits que vous avez revendu pour obtenir la marge nette.

Conseils pour Optimiser Vos Charges et Impôts

Voici quelques conseils importants pour mieux gérer vos charges et impôts en tant que micro-entrepreneur :

1. Tenez une comptabilité rigoureuse : Faites un suivi précis, au fur et à mesure, de toutes vos ventes et achats. Cela facilite la gestion de vos finances et la déclaration de votre chiffre d’affaires.

2. Faites vos déclarations à temps : Respectez les échéances de déclaration et de paiement pour éviter des pénalités de retard.

3. Choisissez le régime fiscal adapté à votre situation : Évaluez si le prélèvement libératoire est avantageux pour votre situation ou si le barème progressif de l’impôt sur le revenu est préférable.

4. Économisez pour les charges : Prévoyez 13 à 14% de vos revenus pour couvrir vos charges et impôts futurs. Cela évitera les problèmes de trésorerie.

5. Profitez des réductions et exonérations : Vérifiez si vous êtes éligible à l’ACRE et si vous pouvez être exonéré de CFE.

6. Formez vous : La contribution à la formation professionnelle est une dépense inévitable, mais vous pouvez en tirer parti pour améliorer vos compétences et votre entreprise.

Maintenant que vous savez tout, vous n’avez plus qu’à vous lancer !

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Diplômée d'un Master II en Droit des affaires et passionnée de LegalTech. Mon objectif ? Mettre mes compétences au service des particuliers et des entrepreneurs en leur apportant des conseils pratiques.
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